Le Musée d’Orsay a acquis au début de cette année un buste en terre cuite réalisé par Aristide Maillol en 1904. Le sujet de ce buste est Marthe Denis, épouse de l’artiste Maurice Denis, et l’acquisition s’est effectuée directement auprès des descendants du couple. Depuis l’année passée, l’œuvre a été présentée successivement lors des étapes de la rétrospective dédiée à Aristide Maillol au Musée d’Orsay et à la Kunsthaus de Zurich.11 juillet 2023
Le Musée d’Orsay a acquis au début de cette année un buste en terre cuite réalisé par Aristide Maillol en 1904. Le sujet de ce buste est Marthe Denis, épouse de l’artiste Maurice Denis, et l’acquisition s’est effectuée directement auprès des descendants du couple. Depuis l’année passée, l’œuvre a été présentée successivement lors des étapes de la rétrospective dédiée à Aristide Maillol au Musée d’Orsay et à la Kunsthaus de Zurich.
Maurice Denis, « Portrait de l’artiste au buste de Maillol », vers 1908, Huile sur carton, 53 x 43 cm
Trois versions différentes de bustes représentant Marthe Denis ont été réalisées par Maillol entre 1904 et 1907. Celui-ci est le premier des trois qui a servi de modèle aux suivants, et celui dont la taille est la plus importante. L’un des trois bustes a d’ailleurs été représenté par Maurice Denis dans son autoportrait réalisé vers 1908, témoignant de l’importance qu’il revêt pour lui. Maillol réalise beaucoup de bustes au cours de sa carrière, notamment féminins. L’artiste était particulièrement habile à capturer les formes et les expressions des modèles, en mettant l'accent sur la beauté et la grâce. Il portraiturait également en buste ses amis artistes tels qu’Auguste Renoir.
Aristide Maillol « Buste de Marthe Denis », avant 1907, Buste en terre cuite, 41,5 x 41 x 26,5 cm © Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Sophie Crépy
Maillol a représenté Marthe dans une attitude classicisante empreinte de sérénité, comme hors du temps et des préoccupations humaines. Les traits de son visage sont largement synthétisés, sa peau est lissée, tout défaut gommé conformément à l’idéal du maitre. Maurice Denis a d’ailleurs beaucoup écrit sur l’œuvre de son ami artiste, et ce dès 1905 lors de la présentation au Salon de la « Méditerranée » de Maillol. Cette série de bustes témoigne ainsi du lien qui unissait les deux artistes membres du groupe des Nabis, relation définie par Maillol comme une « fraternité artistique ». Ce dernier a rejoint le groupe d’artistes après sa genèse dans les années 1880 autour de Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Paul Sérusier, Paul-Elie Ranson et Maurice Denis. Toutefois, une symbiose toute particulière s’est opérée entre les deux artistes, ayant tous deux la même vision de la représentation du corps féminin : « Nul ne compose comme Maillol un ensemble de chairs, la symétrie d’un torse, et toutes ces sensuelles architectures où son imagination s’épanouit. Aucun romantisme, aucune littérature ne vient compliquer la vision de ces beaux corps, dont la sensualité naïve, la simplicité, la noblesse sans apprêt ont la saveur d’une eau fraîche et très pure : Muses charnues et saines que leurs attitudes nonchalantes rapprochent de la Terre mère. » (Maurice Denis, « Maillol », Le Figaro, 87e année, no. 365, 13 décembre 1941). Les deux artistes habitaient également à proximité l’un de l’autre, Maurice Denis à Saint Germain en Laye et Maillol à Marly-le-roi, favorisant les visites mutuelles et l’émulation artistique.
Aristide Maillol, « Vue de mas », non datée, Huile sur toile, 46 x 55,5cm
L’œuvre du maître catalan fait assez régulièrement l’objet d’acquisitions par l’état français. En février 2022 une huile sur toile intitulée « Vue de mas » a notamment été achetée aux enchères par la ville de Perpignan à destination du Musée Hyacinthe Rigaud. L’œuvre a été acquise pour 35000 euros et fait désormais partie des collections permanentes du musée. Dina Vierny a également participé à enrichir la collection d’œuvres d’Aristide Maillol du musée avec de nombreux dons. Le premier qu’elle effectue, l' « Étude pour la Montagne », a lieu en 1962 et se retrouve affecté au Musée d’Orsay dès son ouverture en 1986. Lors de l’inauguration du musée, elle cède notamment le premier état de la « Méditerranée » accompagné de plusieurs autres sculptures du maitre telles que le « Torse de Femme » et la « Pomone drapée ». Elle renouvelle ensuite ses dons dans les années 90, alors qu’elle inaugure au même moment son musée dédié à abriter l’œuvre de Maillol.
Trois versions différentes de bustes représentant Marthe Denis ont été réalisées par Maillol entre 1904 et 1907. Celui-ci est le premier des trois qui a servi de modèle aux suivants, et celui dont la taille est la plus importante. L’un des trois bustes a d’ailleurs été représenté par Maurice Denis dans son autoportrait réalisé vers 1908, témoignant de l’importance qu’il revêt pour lui. Maillol réalise beaucoup de bustes au cours de sa carrière, notamment féminins. L’artiste était particulièrement habile à capturer les formes et les expressions des modèles, en mettant l'accent sur la beauté et la grâce. Il portraiturait également en buste ses amis artistes tels qu’Auguste Renoir.
Le Musée d’Orsay a acquis au début de cette année un buste en terre cuite réalisé par Aristide Maillol en 1904. Le sujet de ce buste est Marthe Denis, épouse de l’artiste Maurice Denis, et l’acquisition s’est effectuée directement auprès des descendants du couple. Depuis l’année passée, l’œuvre a été présentée successivement lors des étapes de la rétrospective dédiée à Aristide Maillol au Musée d’Orsay et à la Kunsthaus de Zurich.
Le Musée d’Orsay a acquis au début de cette année un buste en terre cuite réalisé par Aristide Maillol en 1904. Le sujet de ce buste est Marthe Denis, épouse de l’artiste Maurice Denis, et l’acquisition s’est effectuée directement auprès des descendants du couple. Depuis l’année passée, l’œuvre a été présentée successivement lors des étapes de la rétrospective dédiée à Aristide Maillol au Musée d’Orsay et à la Kunsthaus de Zurich.
Trois versions différentes de bustes représentant Marthe Denis ont été réalisées par Maillol entre 1904 et 1907. Celui-ci est le premier des trois qui a servi de modèle aux suivants, et celui dont la taille est la plus importante. L’un des trois bustes a d’ailleurs été représenté par Maurice Denis dans son autoportrait réalisé vers 1908, témoignant de l’importance qu’il revêt pour lui. Maillol réalise beaucoup de bustes au cours de sa carrière, notamment féminins. L’artiste était particulièrement habile à capturer les formes et les expressions des modèles, en mettant l'accent sur la beauté et la grâce. Il portraiturait également en buste ses amis artistes tels qu’Auguste Renoir.
Aristide Maillol « Buste de Marthe Denis », avant 1907, Buste en terre cuite, 41,5 x 41 x 26,5 cm © Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Sophie Crépy
Maillol a représenté Marthe dans une attitude classicisante empreinte de sérénité, comme hors du temps et des préoccupations humaines. Les traits de son visage sont largement synthétisés, sa peau est lissée, tout défaut gommé conformément à l’idéal du maitre. Maurice Denis a d’ailleurs beaucoup écrit sur l’œuvre de son ami artiste, et ce dès 1905 lors de la présentation au Salon de la « Méditerranée » de Maillol. Cette série de bustes témoigne ainsi du lien qui unissait les deux artistes membres du groupe des Nabis, relation définie par Maillol comme une « fraternité artistique ». Ce dernier a rejoint le groupe d’artistes après sa genèse dans les années 1880 autour de Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Paul Sérusier, Paul-Elie Ranson et Maurice Denis. Toutefois, une symbiose toute particulière s’est opérée entre les deux artistes, ayant tous deux la même vision de la représentation du corps féminin : « Nul ne compose comme Maillol un ensemble de chairs, la symétrie d’un torse, et toutes ces sensuelles architectures où son imagination s’épanouit. Aucun romantisme, aucune littérature ne vient compliquer la vision de ces beaux corps, dont la sensualité naïve, la simplicité, la noblesse sans apprêt ont la saveur d’une eau fraîche et très pure : Muses charnues et saines que leurs attitudes nonchalantes rapprochent de la Terre mère. » (Maurice Denis, « Maillol », Le Figaro, 87e année, no. 365, 13 décembre 1941). Les deux artistes habitaient également à proximité l’un de l’autre, Maurice Denis à Saint Germain en Laye et Maillol à Marly-le-roi, favorisant les visites mutuelles et l’émulation artistique.
Aristide Maillol, « Vue de mas », non datée, Huile sur toile, 46 x 55,5cm
L’œuvre du maître catalan fait assez régulièrement l’objet d’acquisitions par l’état français. En février 2022 une huile sur toile intitulée « Vue de mas » a notamment été achetée aux enchères par la ville de Perpignan à destination du Musée Hyacinthe Rigaud. L’œuvre a été acquise pour 35000 euros et fait désormais partie des collections permanentes du musée. Dina Vierny a également participé à enrichir la collection d’œuvres d’Aristide Maillol du musée avec de nombreux dons. Le premier qu’elle effectue, l' « Étude pour la Montagne », a lieu en 1962 et se retrouve affecté au Musée d’Orsay dès son ouverture en 1986. Lors de l’inauguration du musée, elle cède notamment le premier état de la « Méditerranée » accompagné de plusieurs autres sculptures du maitre telles que le « Torse de Femme » et la « Pomone drapée ». Elle renouvelle ensuite ses dons dans les années 90, alors qu’elle inaugure au même moment son musée dédié à abriter l’œuvre de Maillol.
Galerie Dina Vierny
36 rue Jacob 75006 Paris
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h
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36 rue Jacob 75006 Paris
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de 10h à 19h
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