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Judit Reigl présentée au Musée de Téssé

 
 Depuis le 10 février 2024, le Musée de Téssé du Mans présente l’exposition "Le choix de la peinture", offrant une vue d'ensemble sur trois décennies de peinture abstraite en France, des années 1960 aux années 1980.
22 mars 2023
Dina Vierny Vue de l'exposition « Le choix de la peinture » au Musée de Téssé, 2024 © Alberto Ricci Arteos Expositions
Sont ainsi exposés les travaux de quarante-six artistes qui capturent la diversité des nouvelles approches artistiques. Redéfinition du geste, de la couleur et du concept-même du tableau…. ces évolutions font écho au dépassement de l'abstraction lyrique et gestuelle qui a caractérisé l'après-guerre. Parmi les artistes ayant été choisis pour ce projet se trouvent Serge Poliakoff, Joan Mitchell, Hans Hartung, Simon Hantaï, Jean Dubuffet, mais aussi Judit Reigl, dont la galerie Dina Vierny est heureuse de prêter pour l’occasion une toile de la série Déroulement.

Dans les années 1960, la peinture abstraite entre dans une phase de renouveau profond malgré les déclarations paradoxales de la presse sur une supposée crise. Les artistes simplifient leurs pratiques, développent de nouveaux outils et explorent de nouvelles voies pour la couleur sur la toile. Cette période marque un tournant où l'abstraction devient moins un espace d'expression lyrique qu'une réflexion sur les moyens de la peinture, comme le soulignait Jean Messagier : "Ce n'est pas le tableau qui compte, c'est la peinture".

Vers 1968, une nouvelle génération d'artistes, notamment les membres du groupe Supports/Surfaces, poursuit cette quête de neutralité en déconstruisant le tableau à travers des gestes simples et l'utilisation de toiles non tendues. Ils s'inspirent également de l'abstraction américaine. Cependant, dans les années 1970, certains artistes restent attachés au châssis tandis qu'aux alentours de 1980, le tableau redevient un enjeu central où s'exprime une nouvelle conception de l'espace, du geste et de la couleur.	

Vue de l'exposition « Le choix de la peinture » au Musée de Téssé, 2024 © Alberto Ricci Arteos Expositions

Judit Reigl, « Déroulement », 1975, Technique mixte sur toile, 89.5 x 113.5 cm

«

Si la musique s’arrête je m’arrête ; si elle change, je continue - d’une façon discontinue - jusqu’à ce que l’inscription, totalement décodée, envahisse tout l’espace disponible

»

 L’œuvre « Déroulement » de Judit Reigl, datée de 1975, illustre parfaitement cette nouvelle conception qui se met en place. Le processus créatif de l’artiste se détache du châssis, la toile vient envahir l’espace de l’atelier et sur fond musical, Judit Reigl se déplace et donne des coups de pinceau au grès de ses mouvements : « Si la musique s’arrête je m’arrête ; si elle change, je continue - d’une façon discontinue - jusqu’à ce que l’inscription, totalement décodée, envahisse tout l’espace disponible (laissant les vides seulement là où le champ pictural n’a pas de support derrière lui, ou quand le silence la coupe, ou l’angle, les saillies la cassent). »

Cette même toile de Judit Reigl fut très récemment présentée à la galerie Dina Vierny lors de l’accrochage «  Judit Reigl, Panta rhei  » qui eut lieu du 22 septembre au 25 novembre 2023 à l’occasion du centenaire de la naissance de l’artiste.

Vue de l'exposition « Judit Reigl, Panta rhei » à la galerie Dina Vierny, 2024 © Romain Darnaud / Galerie Dina Vierny


 
 L’œuvre « Déroulement » de Judit Reigl, datée de 1975, illustre parfaitement cette nouvelle conception qui se met en place. Le processus créatif de l’artiste se détache du châssis, la toile vient envahir l’espace de l’atelier et sur fond musical, Judit Reigl se déplace et donne des coups de pinceau au grès de ses mouvements : « Si la musique s’arrête je m’arrête ; si elle change, je continue - d’une façon discontinue - jusqu’à ce que l’inscription, totalement décodée, envahisse tout l’espace disponible (laissant les vides seulement là où le champ pictural n’a pas de support derrière lui, ou quand le silence la coupe, ou l’angle, les saillies la cassent). »

Cette même toile de Judit Reigl fut très récemment présentée à la galerie Dina Vierny lors de l’accrochage «  Judit Reigl, Panta rhei  » qui eut lieu du 22 septembre au 25 novembre 2023 à l’occasion du centenaire de la naissance de l’artiste.
Dina Vierny Vue de l'exposition « Le choix de la peinture » au Musée de Téssé, 2024 © Alberto Ricci Arteos Expositions

Judit Reigl présentée au Musée de Téssé

22 mars 2023
 
 Depuis le 10 février 2024, le Musée de Téssé du Mans présente l’exposition "Le choix de la peinture", offrant une vue d'ensemble sur trois décennies de peinture abstraite en France, des années 1960 aux années 1980.
Sont ainsi exposés les travaux de quarante-six artistes qui capturent la diversité des nouvelles approches artistiques. Redéfinition du geste, de la couleur et du concept-même du tableau…. ces évolutions font écho au dépassement de l'abstraction lyrique et gestuelle qui a caractérisé l'après-guerre. Parmi les artistes ayant été choisis pour ce projet se trouvent Serge Poliakoff, Joan Mitchell, Hans Hartung, Simon Hantaï, Jean Dubuffet, mais aussi Judit Reigl, dont la galerie Dina Vierny est heureuse de prêter pour l’occasion une toile de la série Déroulement.

Dans les années 1960, la peinture abstraite entre dans une phase de renouveau profond malgré les déclarations paradoxales de la presse sur une supposée crise. Les artistes simplifient leurs pratiques, développent de nouveaux outils et explorent de nouvelles voies pour la couleur sur la toile. Cette période marque un tournant où l'abstraction devient moins un espace d'expression lyrique qu'une réflexion sur les moyens de la peinture, comme le soulignait Jean Messagier : "Ce n'est pas le tableau qui compte, c'est la peinture".

Vers 1968, une nouvelle génération d'artistes, notamment les membres du groupe Supports/Surfaces, poursuit cette quête de neutralité en déconstruisant le tableau à travers des gestes simples et l'utilisation de toiles non tendues. Ils s'inspirent également de l'abstraction américaine. Cependant, dans les années 1970, certains artistes restent attachés au châssis tandis qu'aux alentours de 1980, le tableau redevient un enjeu central où s'exprime une nouvelle conception de l'espace, du geste et de la couleur.	

«

Si la musique s’arrête je m’arrête ; si elle change, je continue - d’une façon discontinue - jusqu’à ce que l’inscription, totalement décodée, envahisse tout l’espace disponible

»

 L’œuvre « Déroulement » de Judit Reigl, datée de 1975, illustre parfaitement cette nouvelle conception qui se met en place. Le processus créatif de l’artiste se détache du châssis, la toile vient envahir l’espace de l’atelier et sur fond musical, Judit Reigl se déplace et donne des coups de pinceau au grès de ses mouvements : « Si la musique s’arrête je m’arrête ; si elle change, je continue - d’une façon discontinue - jusqu’à ce que l’inscription, totalement décodée, envahisse tout l’espace disponible (laissant les vides seulement là où le champ pictural n’a pas de support derrière lui, ou quand le silence la coupe, ou l’angle, les saillies la cassent). »

Cette même toile de Judit Reigl fut très récemment présentée à la galerie Dina Vierny lors de l’accrochage «  Judit Reigl, Panta rhei  » qui eut lieu du 22 septembre au 25 novembre 2023 à l’occasion du centenaire de la naissance de l’artiste.

Vue de l'exposition « Judit Reigl, Panta rhei » à la galerie Dina Vierny, 2024 © Romain Darnaud / Galerie Dina Vierny

 

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