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Réédition d'une tapisserie de Robert Couturier

 
 La Galerie Dina Vierny à récemment fait rééditer une des seules tapisseries réalisées par Robert Couturier vers 1960. Bien plus connu pour son œuvre de sculpteur, l’artiste a également produit des dessins, des lithographies, du petit mobilier ou encore des tapisseries comme ici. On connaît cependant très peu d’exemples de l’artiste dans cette discipline, car en plus de « Sans titre » de 1960, on répertorie à ce jour une autre tapisserie de petit format et deux cartons de tapisserie non exécutés. 
17 janvier 2024
Dina Vierny Robert Couturier, « Sans titre », vers 1960, tapisserie en laine d'Aubusson tissée à la main, 150 x 143 cm
La tapisserie originelle, aujourd’hui conservée en collection privée, fut tissée par Claire Rado (1941-2017) dans son atelier de Suresnes. La licière, également artiste, était particulièrement renommée pour ses transpositions de cartons de Pierre Soulages en tapisserie. 

Cette tapisserie bicolore, de format presque carré, présente quatre corps féminins géométrisés et simplifiés, dont la silhouette se voit résumée en quelques traits jouant sur la texture du tissu. Ce dessin s’inscrit dans les recherches formelles de Robert Couturier au début des années 1960, à une époque où il entreprend ses premières sculptures en fer découpé et où un long séjour au Japon l’amène à une plus forte stylisation des formes, comme le montrent quatre statuettes en découpage réalisées en 1963 au Japon. 
Cette idée de figures dessinées et simplifiée n’est pas sans rappeler le style de Couturier qui s’affirme dans les années 1960 avec son « image de sculpture », comme le rappelle l’historien de l’art Thierry Dufrêne : « C’est la naissance d’un style de sculpture où le découpage et la déformation l’emportent sur le modelé, la ronde-bosse et la grandeur nature ». 	

Robert Couturier, « Découpages », 1963, fer, de 19 à 26 cm

Vue de l’exposition « Couturier – Richier : une amitié sculpturale » en 2023 à la Galerie Dina Vierny © Galerie Dina Vierny / Romain Darnaud

 Cette tapisserie, précédemment immortalisée dans la fameuse installation de « L’atelier du peintre fut récemment redécouverte dans l’exposition « Couturier - Richier, une amitié sculpturale » à la Galerie Dina Vierny en 2023 puis dans une exposition mise en scène par la décoratrice Sandra Benhamou à la galerie Lucas Ratton la même année. 

Vue de l’exposition « Lucas Ratton x Sandra Benhamou » en 2023 à la galerie Ratton © Edouard Auffray

Robert Couturier, « L’atelier du peintre », 1990-91, Plâtre et objets divers, Composition de 7 sculptures : La Géante, Le Peintre, La Petite fille au ballon, Le Poêle, Femme accoudée au comptoir, La Femme-échelle et Le Chien.

 Pour cette nouvelle édition de six exemplaires plus deux épreuves d’artistes, la tâche a été confiée à la manufacture Pinton. Située à proximité de Felletin, « berceau de la tapisserie », la maison familiale perpétue le savoir-faire de la basse-lisse dite d’Aubusson depuis le XIXème siècle et continue de travailler avec les grands noms du XXe siècle, tels que Léger, Delaunay ou Le Corbusier, mais également avec des artistes contemporains, tels que Claude Moulène qui a d’ailleurs participé à a tombée de métier de la tapisserie de Couturier (cérémonie où l’on coupe la chaîne de tissage avec des ciseaux). 

Le premier exemplaire de cette édition, achevé en janvier 2024, sera dévoilé en exclusivité sur notre stand à la Brafa du 28 janvier au 4 février 2024.

La tapisserie en cours d’exécution dans les ateliers de la manufacture Pinton, 2023-24 © PINTON

Claude Moulène participant à la tombée de métier de la tapisserie

 
 Cette tapisserie, précédemment immortalisée dans la fameuse installation de « L’atelier du peintre fut récemment redécouverte dans l’exposition « Couturier - Richier, une amitié sculpturale » à la Galerie Dina Vierny en 2023 puis dans une exposition mise en scène par la décoratrice Sandra Benhamou à la galerie Lucas Ratton la même année. 
Dina Vierny Robert Couturier, « Sans titre », vers 1960, tapisserie en laine d'Aubusson tissée à la main, 150 x 143 cm

Réédition d'une tapisserie de Robert Couturier

17 janvier 2024
 
 La Galerie Dina Vierny à récemment fait rééditer une des seules tapisseries réalisées par Robert Couturier vers 1960. Bien plus connu pour son œuvre de sculpteur, l’artiste a également produit des dessins, des lithographies, du petit mobilier ou encore des tapisseries comme ici. On connaît cependant très peu d’exemples de l’artiste dans cette discipline, car en plus de « Sans titre » de 1960, on répertorie à ce jour une autre tapisserie de petit format et deux cartons de tapisserie non exécutés. 
La tapisserie originelle, aujourd’hui conservée en collection privée, fut tissée par Claire Rado (1941-2017) dans son atelier de Suresnes. La licière, également artiste, était particulièrement renommée pour ses transpositions de cartons de Pierre Soulages en tapisserie. 

Cette tapisserie bicolore, de format presque carré, présente quatre corps féminins géométrisés et simplifiés, dont la silhouette se voit résumée en quelques traits jouant sur la texture du tissu. Ce dessin s’inscrit dans les recherches formelles de Robert Couturier au début des années 1960, à une époque où il entreprend ses premières sculptures en fer découpé et où un long séjour au Japon l’amène à une plus forte stylisation des formes, comme le montrent quatre statuettes en découpage réalisées en 1963 au Japon. 
Cette idée de figures dessinées et simplifiée n’est pas sans rappeler le style de Couturier qui s’affirme dans les années 1960 avec son « image de sculpture », comme le rappelle l’historien de l’art Thierry Dufrêne : « C’est la naissance d’un style de sculpture où le découpage et la déformation l’emportent sur le modelé, la ronde-bosse et la grandeur nature ». 	
 Cette tapisserie, précédemment immortalisée dans la fameuse installation de « L’atelier du peintre fut récemment redécouverte dans l’exposition « Couturier - Richier, une amitié sculpturale » à la Galerie Dina Vierny en 2023 puis dans une exposition mise en scène par la décoratrice Sandra Benhamou à la galerie Lucas Ratton la même année. 

Vue de l’exposition « Lucas Ratton x Sandra Benhamou » en 2023 à la galerie Ratton © Edouard Auffray

Robert Couturier, « L’atelier du peintre », 1990-91, Plâtre et objets divers, Composition de 7 sculptures : La Géante, Le Peintre, La Petite fille au ballon, Le Poêle, Femme accoudée au comptoir, La Femme-échelle et Le Chien.

 Pour cette nouvelle édition de six exemplaires plus deux épreuves d’artistes, la tâche a été confiée à la manufacture Pinton. Située à proximité de Felletin, « berceau de la tapisserie », la maison familiale perpétue le savoir-faire de la basse-lisse dite d’Aubusson depuis le XIXème siècle et continue de travailler avec les grands noms du XXe siècle, tels que Léger, Delaunay ou Le Corbusier, mais également avec des artistes contemporains, tels que Claude Moulène qui a d’ailleurs participé à a tombée de métier de la tapisserie de Couturier (cérémonie où l’on coupe la chaîne de tissage avec des ciseaux). 

Le premier exemplaire de cette édition, achevé en janvier 2024, sera dévoilé en exclusivité sur notre stand à la Brafa du 28 janvier au 4 février 2024.

La tapisserie en cours d’exécution dans les ateliers de la manufacture Pinton, 2023-24 © PINTON

Claude Moulène participant à la tombée de métier de la tapisserie

 

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